Une longue façade classique, quai Saint-Vincent

Situé au nord-ouest de la ville de Lyon, sur la rive gauche de la Saône, le Grenier d’abondance a été construit entre 1722 et 1728 par l’architecte Claude Bertaud de la Vaure, voyer de la ville, pour conserver le blé nécessaire à l’alimentation annuelle des quelque cent vingt mille Lyonnais de l’époque ; en théorie, sa capacité totale dépassait seize mille tonnes.

Après l’édit de libre circulation des grains (1763), le bâtiment, devenu inutile, est rapidement affecté à des usages militaires : magasin d’artillerie, arsenal puis caserne… jusqu’en 1987.

Le départ de la Gendarmerie nationale permet alors au ministère de la Culture d’y installer la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que les studios de danse du Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD), installé quant à lui, depuis 1988, dans l’ancienne Ecole vétérinaire située juste en face, sur la rive droite de la Saône.

Le fronton du bâtiment est décoré de cornes d’abondance, d’où sortent les fruits de la terre, autour des armes de France.

Voici ce qu’écrivent les services de la DRAC sur l’architecture du bâtiment (texte tiré des journées du patrimoine 2005) :

Le Grenier d’abondance présente une architecture tout à fait exceptionnelle qui surprend par sa sobriété et l’harmonie des proportions recherchées : sur trois niveaux superposés, trois files de voûtes d’arête retombant sur deux séries de piliers de pierre et deux rangées de pilastres engagés dans les revers des façades. Au centre de ce bâtiment rectangulaire aux dimensions imposantes (130 m de long, 18 m de large), un avant-corps saillant, pourvu d’un fronton triangulaire sobrement décoré, introduit à un grand escalier à quatre noyaux donnant accès aux étages.