Situé au 30 rue de la Charité, il fut bâti entre 1739 et 1754, sur les plans de Jacques-Germain Soufflot, pour Jean Boussin II de la Croix, seigneur de Laval. Parmi ses constructions les plus fameuses, on doit à Soufflot l’Hôtel-Dieu de Lyon ou le Panthéon à Paris (église Sainte Geneviève).

Jean de Lacroix-Laval était conseiller à la Cour des Monnaies. La Cour des Monnaies de Lyon était une cour souveraine, dont le prestige se rapprochait de celui d’un parlement. Crée par Louis XIV en 1704 et supprimée par Maupeou en 1771, son ressort s’étendait depuis l’Auvergne jusqu’à Bayonne. Cette cour était compétente pour juger des affaires de monnaie et métaux précieux, les agissements des personnel des ateliers, le statut des métiers de l’or et de l’argent, les litiges relatifs au commerce de l’or et de l’argent, le contentieux de la fabrication de la monnaie. L’Edit de mars 1719 institua en outre l’accès à la noblesse pour ses officiers sous condition de durée de charge. La Cour des Monnaies de Lyon était donc une des voies menant à la Noblesse !

Architecture de prestige et de rapport

Le bâtiment présente trois niveaux de même hauteur. Cet aspect du bâtiment confirme la tradition qui veut que Jean de Lacroix-Laval n’ait occupé que le rez-de-chaussée et loué les étages supérieurs. A la fois hôtel particulier, cet ensemble immobilier avait donc aussi une fonction de rapport.

L’hôtel de Lacroix-Laval est devenu le musée lyonnais des arts décoratifs depuis 1925. Le bâtiment, la cour et le jardin sont inscrits au titre des Monuments historiques depuis 1957.

La famille de Lacroix possédait également une demeure de plaisance, non loin de Lyon, sur un domaine située entre Marcy l’Etoile et Charbonnières les Bains.

A proximité :

• L’Hôtel de Villeroy
• L’Hôtel de Varey

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