Situé au n°2 rue Auguste Comte et faisant angle avec la Place Bellecour, il a été édifié en 1758 par Loyer, élève de Soufflot, pour Jean Dervieu du Villars de Varey, conseiller à la Cour des Monnaies.
Jean Dervieu, écuyer, seigneur de Villars, acquit des Beaurepaire, au prix de 206,000 livres, la seigneurie de Varey en Bugey le 30 mars 1753. Il fournit pour son entrée dans les assemblées à la noblesse du Bugey, le 27 février 1758, son certificat d’échevinage. L’hôtel de Varey tient donc son nom de cette seigneurie du Bugey et remonte à la période où Jean Dervieu, issu d’une famille bourgeoise lyonnaise, accède à la noblesse.
Monument historique inscrit, l’hôtel de Varey possède de belles ferronneries et de nombreux éléments protégés, tels que ses façades et ses toitures sur rues et sur cour ; son escalier avec sa rampe en fer forgé et sa cage ; le grand salon du rez-de-chaussée avec son décor…
Une voie menant à la Noblesse…
La Cour des Monnaies fut une cour souveraine crée par Louis XIV en 1704 et supprimée par Maupeou en 1771. Son ressort s’étendait depuis l’Auvergne jusqu’à Bayonne. Cette cour était compétente pour juger des affaires de monnaie et métaux précieux, les agissements des personnel des ateliers, le statut des métiers de l’or et de l’argent, les litiges relatifs au commerce de l’or et de l’argent, le contentieux de la fabrication de la monnaie. L’Edit de mars 1719 institua en outre l’accès à la noblesse pour ses officiers sous condition de durée de charge. La Cour des Monnaies de Lyon était donc une des voies menant à la Noblesse !
A proximité :
– L’Hôtel de Villeroy (34, rue de la Charité)
– L’Hôtel de Lacroix Laval (30, rue de la Charité)