Archives de catégorie : Général

Bistanclak, dans la lignée des faiseurs de carte

C’est une facette historique méconnue de Lyon. A la Renaissance, Lyon fut un centre important de cartes à jouer. Originaires d’Extrême Orient, celles-ci seraient arrivées en Europe à la fin du Moyen-Age à travers les routes de la Soie, par la Turquie, puis par l’Italie. Grâce à son lien avec l’Europe du Sud, c’est probablement à Lyon qu’il faut chercher les origines françaises des cartes à jouer. Berceau de l’imprimerie et lieu privilégié d’échanges avec l’Italie, Lyon devient en effet une ville où l’on fabrique des cartes à jouer dès la fin du 15ème siècle.

Cartes au portrait de Lyon. 15è siècle. Source : Gallica / BNF



Au 16ème siècle, le fabricant de cartes, dit aussi « tailleur d’histoires », « tailleur de molles de cartes » ou « fayseur de cartes à jouer », prend définitivement l’appellation de cartier. Les cartiers, longtemps confondus avec les professions de papetier, de relieur et d’enlumineur, se regroupent en une corporation spécifique dès le 21 janvier 1614, date à laquelle treize maîtres cartiers lyonnais rédigent les premiers statuts de leur profession.

Des moules gravés en bois et des exemplaires de cartes à jouer anciennes sont encore visibles au musée Gadagne, ainsi qu’au musée de l’imprimerie. Les cartes étaient imprimées en planches puis contrecollées avant d’être colorées au pochoir, lissées et découpées. Des spécificités locales existent. Aussi, le Musée Gadagne précise-t-il que « dans les différentes villes, les cartiers adoptent tacitement des détails communs. Ainsi on peut distinguer les cartes fabriquées à Marseille ou à Paris. On dit qu’elles sont au « portrait ». Le « portrait de Lyon », ébauché dès le 16ème siècle, présente des caractéristiques bien spécifiques sur ses personnages. Cette diversité de portraits prendra fin au 19ème siècle avec une uniformisation forcée sous Napoléon.

Carte au portrait de Lyon. 18è siècle. Source : Gallica / BNF
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Pour une visite virtuelle des souterrains en arêtes de poisson ?

Plusieurs articles de ce blog sont consacrés au mystérieux réseau souterrain sous les pentes de la Croix-Rousse : les arêtes de poisson.

Reconstitution 3D des arêtes de poisson. Source : Studio IMU (https://imu.universite-lyon.fr/studios-imu/studio-imu-galeri3/)

On sait que l’origine de cet important réseau souterrains en escaliers sous la colline de la Croix-Rousse remonterait à l’antiquité romaine. Des graffitis antiques sur les enduits de chaux utilisés mais aussi les datations au carbone 14 par les archéologues l’ont confirmé. Néanmoins l’utilité exacte du souterrain, sa raison d’être, demeure inconnue, tout comme son lien supposé avec d’autres souterrains s’étendant jusqu’au département de l’Ain, les Sarrazinières.

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Le Plan Scénographique de Lyon en ligne

Il y a quelques temps l’auteur du site http://www.renlyon.org/ m’a transmis les coordonnées de son site. Fort intéressé par ce projet, je m’étais promis de consacrer quelques lignes de présentation à propos de ce bel outil de visualisation cartographique, permettant de parcourir la plus célèbre des vues historiques de Lyon en vue cavalière, le Plan Scénographique de Lyon.

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Les arêtes de poisson, mystérieux souterrains, sur France Culture

Le 13 février 2018, l’émission La Fabrique de l’Histoire d’Emmanuel Laurentin consacrait son sujet aux arêtes de poisson lyonnaises, ce mystérieux réseau souterrain qu’on ne présente plus à Lyon.

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L’énigme des arêtes de poisson

En 2011, l’auteur lyonnais Walid Nazim publie un livre très documenté « l’énigme des arêtes de poisson » (350 pages). Jusqu’à cette date, ces mystérieux réseaux souterrains passaient relativement inaperçus auprès du grand public. Seuls les services métropolitains chargés de l’entretien de ces galeries souterraines découvertes dans les années 1960, quelques cataphiles et, à partir des années 2000, les archéologues s’y intéressaient.

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L’aqueduc romain de la Brévenne à Ecully : le pont-siphon du ruisseau des Planches

Des vestiges de l’aqueduc de la Brévenne sont facilement visibles au fond du parking de la clinique du Val d’Ouest, entre Ecully et Tassin la demi Lune. Deux panneaux pédagogiques y sont également installés.

Le franchissement du profond vallon des Planches a en effet nécessité la construction d’un pont siphon par les Romains supportant des conduites en tuyau de plomb sous pression d’une longueur de 3500 mètres. A la traversée du ruisseau, ce pont était long de 250 mètres et haut de 22 mètres. Sa largeur de 6, 20 mètres permettait de porter en parallèle, côte à côte, douze tuyaux de plomb.

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Aqueduc romain du Gier : une sélection de vidéos en ligne pour les passionnés !

Depuis le récent Loto du patrimoine, l’aqueduc du Gier a gagné en notoriété auprès du grand public, et de nombreuses vidéos sont disponibles en ligne. Voici une petite sélection pour les passionnés de cet ouvrage d’adduction d’eau presque bimillénaire !

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Trabouler par Fachri Maulana : un roman graphique sur les traboules lyonnaises

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est traboule-206x300.jpg.

Au tout début d’année 2021, les Éditions Libel ont sorti un livre original traitant des traboules lyonnaises.

L’auteur et illustrateur est Fachri Maulana, originaire d’Indonésie et étudiant à l’école d’arts graphiques Émile Cohl. Fachri Maulana a choisi de traiter ici la découverte des traboules sous la forme d’un roman graphique, le temps d’un été resté à Lyon.

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Un week-end à Lyon ? Préparer son séjour et visiter Lyon !

Voici une petite sélection de sites sur le web pour préparer son séjour à Lyon, le temps d’un week-end ou de quelques jours supplémentaires. Tous contiennent les informations pratiques indispensables à un séjour réussi. Besoins d’idées supplémentaires concernant les endroits incontournables à visiter au plan de l’architecture et du patrimoine à Lyon ? C’est ici, sur la page spécialement consacrée à cet effet.

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Les enquêtes lyonnaises de Sherlock Holmes et Edmond Luciole.

L’affaire des colonels.

J’ai récemment eu l’occasion de lire ce roman policier historique écrit par Eric Larrey (365 pages, paru en 2019).

Eric Larrey nous propose un efficace roman policier aux accents d’espionnage à mi-chemin entre les livres de Ken Follett ou de Steve Berry. L’action prend forme dans le cadre historique du Lyon des années 1870. A la suite de plusieurs morts suspectes d’officiers haut-gradés de la place militaire Lyonnaise, deux jeunes enquêteurs, Edmond Luciole et son jeune cousin britannique Sherlock Holmes (alors en villégiature lyonnaise) mènent l’enquête.

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