Un atelier monétaire est créé à Lyon dès 43 av. J.-C., année de fondation de la cité. Lorsque l’empereur Auguste réorganise le monnayage de l’Empire, il fait de Lyon un atelier impérial qui devient à partir de 15 av. J.-C. l’un des plus grands du monde romain.
L’atelier monétaire n’ayant laissé que très peu de traces, il est toutefois probable qu’il se soit situé sur la colline de Fourvière dans le quartier de Saint-Just. La « grotte Bérelle », grande citerne souterraine (16 x 15 m x 3,6 m, contenance de 440 m3) conservée à proximité du lycée Saint-Just, pourrait correspondre à la réserve d’eau de la caserne de la cohorte urbaine affectée à la garde de l’atelier.
En effet, l’inscription épigraphique de la tombe d’un légionnaire a révélé que ce dernier avait été affecté à la « cohors XVII lugdununensis ad monetam« , cette expression montrant bien le rôle particulier de la cohorte, assurant la sécurité de l’atelier monétaire.
Les premières émissions furent frappées par les généraux romains Lucius Munatius Plancus, Antoine puis Octave-Auguste. Octave devenu l’empereur Auguste, à partir de -14 av. J.-C., l’atelier change alors de dimension, afin de subvenir à la solde des militaires cantonnés en Gaule ou dans les régions rhénanes notamment .
L’atelier ferme en 82 ap. J.-C. pour ne réouvrir que très temporairement en 197, sous Albin. Il faudra attendre la fin du IIIè siècle sous Aurélien, probablement en 274, pour que l’atelier reprenne réellement du service, du fait du regain d’activité des légions à payer en ces périodes troublées.
L’atelier joue à nouveau un rôle capital pour la production des monnaies officielles de l’Empire. Cependant à partir de 294, le pouvoir impérial décide de créer un atelier monétaire à Trèves, et l’atelier de Lyon se retrouve ainsi réduit au rang d’atelier complémentaire. Les activités de production se poursuivent durant le IVème siècle et jusqu’au début du Vème siècle.
Les monnaies sous l’Empire
A partir de 215 ap. J.-C., une nouvelle monnaie d’argent est créée : l’antoninianus, qui équivaut à deux deniers et qui le remplace progressivement.
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Bonjour,
Si je puis me permettre, il y aurait quelques rectifications :
– Octave devient Auguste en 27 av. J.-C. (et non en 14 av. J.-C.), il meurt en 14 apr. J.-C.
– l’atelier ferme en 78 (et non en 82)
– il rouvre temporairement en 196 jusqu’en février 197 (défaite de Clodius Albinus à la Bataille de Lyon)
– le denier d’Auguste a été frappé en 15 av. J.-C. (et non 15-13 av. J.-C.)
– Lyon n’a jamais frappé d’antoninien, l’antoninien de Gallien en photos n’a pas été frappé à Lyon mais à Cologne. Cette attribution a changé dans les années 80 avec les travaux de Pierre Bastien
– Il est trop simple de dire que Lyon est complémentaire de l’atelier de Trèves. Les deux ateliers se complètent, si l’un baisse son volume de production, l’autre l’augmente, devenant majoritaire.
– pour info, l’arrêt définitif sous l’Empire romain a lieu en 413, pour ne reprendre qu’au milieu du VIIIe siècle sous Pépin le Bref
Merci pour toutes ces précisions !